Catégorie : Environnement
Attention aux vipères
Une vipère a été trouvé sur le terrain communal.
Quelle différence entre vipère et couleuvre ?
La vie moderne menace de nombreuses espèces animales dont les serpents. Tondeuses, pesticides, mais aussi mauvaise connaissance du comportement de ces animaux et des risques réels qu’ils nous font courir leur dont défavorables. Ils participent pourtant aussi à l’équilibre des écosystèmes.
Différences entre vipères et couleuvres
Les vipères et les couleuvres n’ont pas les mêmes habitudes de vie : les couleuvres aiment s’exposer en plein soleil tandis que les vipères préfèrent sortir lors des moments plus frais de la journée, le matin ou en soirée.
La vivacité des déplacements des animaux et la peur que son apparition peut provoquer ne facilitent pas leur observation. Toutefois l’élément qui distingue facilement une couleuvre d’une vipère est la pupille: celle de la couleuvre est ronde tandis que celle de la vipère est fine, dessinant une ligne verticale dans l’œil.
La taille des écailles sur la tête du serpent, grandes pour les couleuvres et petites pour les vipères, est aussi un signe distinctif, tout comme l’aspect de la queue, effilée pour les couleuvres et plus épaisse pour les vipères.
En France, seules les vipères et la couleuvre de Montpellier possèdent des crochets à venin. Mais chez cette dernière, les crochets sont tellement en arrière de la bouche qu’il faudrait enfoncer son doigt dans sa gueule pour risquer une morsure venimeuse. Au contraire, chez les vipères, les crochets sont très en avant. C’est pourquoi il est dit que les couleuvres sont inoffensives, au contraire des vipères dont il faut davantage se méfier.
On ne risque une morsure que si l’animal se sent menacé. Toutefois, la couleuvre adopte plus généralement une autre attitude que l’attaque : elle se met sur le dos, ouvre la gueule, tire la langue et vide son cloaque pour dégager une mauvaise odeur afin d’imiter le cadavre. Ne vous y fiez pas, n’y touchez pas et passez votre chemin.
Outre la couleuvre de Montpellier, la France compte 7 autres espèces de couleuvre : la coronelle lisse, la coronelle girondine, la couleuvre vipérine, la couleuvre à collier, la couleuvre d’Esculape, la couleuvre verte et jaune et la couleuvre à échelons. Aucune ne possède de crochets à venin. L’espèce la plus courante en France est la couleuvre à collier qui vit près des plans d’eau où elle peut trouver des grenouilles pour se nourrir.
Deux points communs aux vipères et aux couleuvres
Couleuvres et vipères sont protégées. Cette protection implique l’interdiction de les tuer mais aussi de les ramasser ou de les déplacer, même morts.
Les serpents hibernent afin de se protéger du gel et des attaques des prédateurs. Possédant une grande sensibilité au froid, leur métabolisme se réduit en effet à basse températures. À la veille de l’hiver, ils arrêtent de manger.
Les morsures de vipères
C’est à la sortie de l’hibernation des reptiles que la majorité des morsures de serpents se produit, entre avril et octobre. Les deux espèces de vipère que l’on croise le plus couramment sur les sentiers sont la vipère péliade et la vipère aspic. Entre 273 et 375 cas d’exposition à des serpents terrestres ont été enregistrés entre 2010 et 2016, plus fréquemment en Pays-de-la-Loire (près de 20%), en Aquitaine, en Rhône-Alpes et en PACA.
Porter des chaussures montantes en promenade reste la meilleure parade à toute éventuelle morsure.
En cas de morsure, il faut rester calme et retirer les éléments comme les bijoux qui pourraient comprimer la partie du corps mordu (souvent la main ou le pied). Il est ensuite nécessaire de se rendre à l’hôpital pour une injection de sérum anti-venin. Les médecins et les pharmaciens n’en possèdent pas.
Crédit photo : Orchi n°1